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Covid, œuvrons à la paix plutôt qu’à la guerre.

Macron déclarait le 16 mars 2020 : « Nous sommes en guerre » ; C’était une erreur ! 

Nous devons sortir de cette rhétorique martiale et éviter à l’avenir d’en faire usage.

Il ne faut plus jamais dire que l’on est en guerre contre le virus. Pourquoi ?

Car en temps de guerre, ceux qui ne sont pas solidaires avec le reste de la population dans l’effort commun pour freiner l’ennemi, que constitue le virus durant la crise actuelle, seront rapidement considérés eux aussi comme des ennemis de la nation par leur comportement qui sera souvent perçu par facilité comme individualiste.

Et à la libération, on sait très bien que la moquerie et le rejet par l’écrasante majorité ne passera pas par la tonte des cheveux comme au temps de l’épuration.

Non, la moquerie et le rejet amèneront à couper les débats, à envenimer les relations et in fine, à la frustration de ceux se sentant accusés.

Les amitiés se brisent alors, beaucoup trop de familles aussi.

D’un point de vue scientifique, la réalité des chiffres des hôpitaux démontre, sans laisser la moindre place au doute, l’efficacité vaccinale contre le risque d’hospitalisation (mais aussi l’efficacité vaccinale contre l’infection symptomatique). Dès lors, il y a malheureusement un grand danger à ce que la rhétorique actuelle contre les non-vaccinés se radicalise dans une forme de plus en plus agressive et se développe autours de jugements, simplistes, inhumains et condescendants du type:

« Activistes anti-vaccins, collabos des virus adorateurs de la sélection naturelle développant leur rhétorique de propagande … depuis des années
Hésitants vaccinaux, collaborateurs du virus en cours de conversion par endoctrinement accéléré… pour des années ? »

En réalité, les hésitants vaccinaux ont des milliers de visages. Certains ont peur, certains ont des convictions bien plus anciennes que la pandémie actuelle, certains ont déjà été infectés à deux reprises sur moins de deux ans, certains sont perdus face à la masse d’informations divergentes, certains considèrent qu’une personne non-vaccinée qui réduit drastiquement ses contacts à risques est mieux protégée qu’une personne vaccinée qui refuse d’appliquer les gestes barrières, …

L’hyper-polarisation du débat public est un danger pour notre société surtout dans un contexte d’incertitude car les intervenants ont tendance à se réfugier dans des arguments simplistes sur une matière pourtant si complexe qu’est la pandémie. D’autant plus que la crise sanitaire que nous traversons depuis bientôt deux ans engendre un contexte inédit dont les très nombreuses incertitudes bouleversent notre quotidien.

En outre, l’apparition de variants rend la communication et l’analyse des chiffres tellement plus complexes. Comme démontré par l’épidémiologiste Marius Gilbert, les comportements divergents peuvent même amener à des situations contre-intuitives lorsque l’on compare des communes avec des couvertures vaccinales différentes.

Au final, les erreurs de communication ont été beaucoup trop nombreuses mais il est important aussi de dénoncer fermement la désinformation qui prend une dimension inacceptable à notre époque. L’impact négatif sur l’adhésion aux mesures sanitaires, et donc sur la santé publique, est indéniable.

Mais démontrer avec des chiffres ne convaincra pas les derniers hésitants car le cœur de leur hésitation part souvent d’un blocage, d’un manque de confiance, d’un repli anti-système issue d’un sentiment qu’on leur impose de manière détournée ce qu’ils refusent intuitivement. Tous ces éléments ne disparaissent pas face à des pourcentages en un claquement de doigts.

Être non-vacciné, ce n’est pas une décision gratuite. C’est être discriminé par le CST, c’est être marginalisé par rapport à une majorité de plus de 85% à présent, c’est être constamment poussé à se remettre en question,… Un tel choix n’est jamais facile dans une période aussi difficile qu’une pandémie et il est évident qu’il se fonde sur des éléments personnels trouvant parfois leur origine plusieurs années en arrière.

En conclusion, écoute, compréhension, ouverture d’esprit, acceptation et respect de l’autre doivent être les seuls points de départ de toute discussion constructive pour les phases suivantes de la pandémie.